Il suono inconfondibile dell’estate italiana
Questa mattina, le persiane aperte a metà, in cucina, mentre sorseggiavo il mio primo caffè ascoltavo il silenzio della casa e della città e pensavo che ci sono stagioni che, più di altre hanno un suono distintivo.
Il suono delle stagioni
In Italia, l’estate si rivela attraverso i suoni—o, a volte, attraverso la loro improvvisa assenza. Silenzi così profondi da sembrare rumori.
Dietro ogni giornata di agosto, c’è la colonna sonora dell’estate italiana. Ti accompagna, anche se non sei in vacanza.
Il canto incessante delle cicale, il loro coro vibrante che dura dal mattino fino a sera. La voce del telegiornale che racconta il caldo come se fosse un evento fuori dal comune. E poi il rumore ovattato di una città che rallenta—una città a passo d’uomo, come diciamo noi.
L’estate dalle finestre aperte
Il suono dell’estate è ovunque. Entra dalle finestre socchiuse, si infila nei vicoli stretti, rimbalza nei cortili assolati.
È la musica quotidiana che accompagna i gesti più semplici: scolare la pasta, stendere il bucato, aprire e chiudere le persiane nel tentativo di sfuggire al sole cocente.
Vita dentro & fuori
Anche in casa, l’estate si sente nei piccoli dettagli: il tintinnio del ghiaccio in un bicchiere, una sedia trascinata pigramente sul pavimento, il ronzio ipnotico del ventilatore che sembra non spegnersi mai.
E poi ci sono i rumori che non dipendono da noi—quelli degli altri, che arrivano dalle finestre aperte. Lo stesso motorino che passa ogni giorno alla stessa ora. Le voci dei vicini che passeggiano dopo cena. Il fragore dei cassonetti svuotati all’alba, i tram che si fermano e ripartono, la gente che parla con i propri cani come se fossero bambini. I passi cadenzati e il respiro affaticato di chi corre alle prime luci del giorno.
Alcuni suoni si colgono solo nell’immobilità: il fischio improvviso di una zanzara, conversazioni rubate dai balconi vicini, una radio lontana. I rumori degli altri si mescolano ai nostri, creando un mosaico sonoro unico di questi mesi dalle finestre sempre aperte.
Le città silenziose parlano
D’estate, le città italiane sembrano più vuote—e forse per questo, più udibili. Con il brusio quotidiano in pausa, emergono suoni nascosti: il lento trascinare di un paio di ciabatte, lo sbattere di una tapparella, il volume basso di una TV, i sussurri tra vicini da un balcone all’altro.
Persino un annuncio lontano da un altoparlante diventa parte del paesaggio sonoro.
La colonna sonora dei ricordi
Tutti questi frammenti creano una colonna sonora familiare, quasi invisibile. Non ci fai caso finché un rumore—da una stanza vicina, in un pomeriggio assonnato—non riporta tutto a galla. Vacanze passate, l’infanzia, il tempo che si dilata e si addolcisce sotto il sole.
Improvvisamente torno indietro nel tempo. Mi ritrovo bambina, nella nostra casa al mare, costretta al riposino del dopo pranzo. Mi rivedo nascosta dietro la tapparella abbassata, ad ascoltare i vicini raccolti sotto la pergola, aspettando il segnale per poter uscire di nuovo a giocare.
Non servono fotografie per ricordare l’estate in Italia.
A volte, basta un rumore.
(FR) Le son inimitable de l’été italien
Ce matin, les volets entrouverts, dans la cuisine, en sirotant mon premier café, j’écoutais le silence de la maison et de la ville. Et je pensais que certaines saisons, plus que d’autres, ont un son bien à elles.
Le son des saisons
En Italie, l’été se révèle par les sons — ou parfois, par leur absence soudaine. Des silences si profonds qu’ils ressemblent à des bruits.
Derrière chaque journée d’août, il y a la bande-son de l’été italien. Elle t’accompagne, même si tu n’es pas en vacances.
Le chant incessant des cigales, leur chœur vibrant du matin au soir. La voix du journal télévisé qui parle de la chaleur comme si c’était un phénomène extraordinaire. Et puis, le bruit feutré d’une ville qui ralentit — une ville au rythme de l’homme, comme on dit chez nous.
L’été par les fenêtres ouvertes
Le son de l’été est partout. Il entre par les fenêtres entrouvertes, se glisse dans les ruelles étroites, rebondit dans les cours baignées de soleil.
C’est la musique du quotidien qui accompagne les gestes les plus simples : égoutter les pâtes, étendre le linge, ouvrir et fermer les volets dans l’espoir d’échapper au soleil brûlant.
La vie dedans & dehors
Même à l’intérieur, l’été se devine dans les petits détails : le tintement des glaçons dans un verre, une chaise qu’on traîne paresseusement sur le sol, le bourdonnement hypnotique du ventilateur qui semble ne jamais s’éteindre.
Et puis, il y a les bruits qui ne viennent pas de nous — ceux des autres, qui arrivent par les fenêtres ouvertes.
Le même scooter qui passe chaque jour à la même heure. Les voix des voisins qui se promènent après le dîner. Le fracas des poubelles vidées à l’aube, les trams qui s’arrêtent et repartent, les gens qui parlent à leurs chiens comme à des enfants. Les pas rythmés et le souffle court de ceux qui courent aux premières lueurs du jour.
Certains sons ne s’attrapent que dans l’immobilité : le sifflement soudain d’un moustique, des conversations volées aux balcons voisins, une radio lointaine.
Les bruits des autres se mêlent aux nôtres, composant une mosaïque sonore unique, propre à ces mois où les fenêtres restent toujours ouvertes.
Quand les villes se taisent, elles parlent
En été, les villes italiennes paraissent plus vides — et c’est peut-être pour cela qu’elles sont plus audibles.
Quand le brouhaha quotidien fait une pause, des sons cachés émergent : le glissement lent d’une paire de sandales, le claquement d’un volet, le volume bas d’une télévision, les chuchotements entre voisins d’un balcon à l’autre.
Même une annonce lointaine dans un haut-parleur devient partie intégrante du paysage sonore.
Bande-son des souvenirs
Tous ces fragments créent une bande sonore familière, presque invisible. On n’y prête pas attention… jusqu’à ce qu’un bruit — venu d’une pièce voisine, par un après-midi alangui — fasse tout remonter à la surface.
Les vacances passées, l’enfance, le temps qui s’étire et s’adoucit sous le soleil.
Soudain, je remonte le temps. Je me retrouve enfant, dans notre maison au bord de la mer, obligée à la sieste d’après-déjeuner. Je me revois cachée derrière le volet baissé, écoutant les voisins rassemblés sous la pergola, attendant le signal pour pouvoir ressortir jouer.
Pas besoin de photos pour se souvenir de l’été en Italie.
Parfois, un simple bruit suffit.
L’articolo in Inglese è disponibile su Live In Italy Magazine
Read this article in English HERE